Peur de l’abandon en amour et dépendance affective

La peur de l’abandon en amour crée bien souvent des schémas relationnels déséquilibrés basés sur une dépendance affective. Généralement, les deux personnes qui composent le couple souffrent de ne pas trouver de manière de se comprendre et de s’aimer sereinement. On assiste alors bien souvent à des couples qui se déchirent et se font du mal, alors qu’ils partagent beaucoup d’amour l’un pour l’autre.

Alors, comment comprendre la dépendance affective et la peur de l’abandon ? Quelles sont les solutions pour en sortir ? Si vous êtes actuellement en relation avec quelqu’un qui en souffre, quelles sont vos clés ?

Nous vous expliquons tout dans cet article.

Les causes de la dépendance affective, à l’origine de la peur de l’abandon.

En effet, bien souvent, la dépendance affective a comme toile de fond une peur extrême et constante que le partenaire s’en aille.

Elle se traduit alors par un besoin d’attention très important, une jalousie et un besoin de contrôle excessif sur l’autre.

La peur et le débordement émotionnel qui en résultent sont tels que la personne qui en souffre peut s’autoriser des comportements déplacés qui peuvent aller jusqu’à la manipulation, la culpabilisation et la violence

Mais d’où vient cette peur ?

Il est possible que cette peur, souvent irrationnelle, provienne de l’enfance.

À un âge où nous créons avec le plus de force nos connexions neuronales (nos règles de vie), il est possible qu’un événement soit venu marquer la construction de nos schémas relationnels.

Il n’est pas nécessaire que ce soit quelque chose de vraiment important pour que cela crée des schémas dysfonctionnels.

Il suffit que cela crée une émotion de peur ou de tristesse chez l’enfant. Une émotion qu’il cherchera tout au long de sa vie à éviter.

C’est la raison pour laquelle il adoptera ce type de comportements désaxés et basés sur la peur.

Cela peut être un divorce, le départ d’un parent, un parent particulièrement absent, ou même se perdre au supermarché.


Lise Bourbeau développe le sujet et parle de 5 blessures émotionnelles qui prennent naissance dans l’enfance et créent des schémas relationnels à différentes teintes.

Parmi elles, donc, la blessure de l’abandon. Pour en savoir plus sur les 5 blessures, je vous invite à lire notre article sur le sujet.

Il détaille bien les “symptômes” de chaque blessure et leurs répercussions.”


Quelles sont les solutions pour en sortir ?

Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que si ces peurs sont infondées et deviennent handicapantes dans la relation de couple au quotidien, il est fort probable qu’elles viennent d’une peur irrationnelle basée sur une blessure passée.

Donc, personne d’autre ne peut régler le sujet que la personne qui en souffre elle-même. Si vous êtes un/e proche qui partage sa vie, il y a peu de chances que vous puissiez le/la guérir, à part en y laissant des plumes et en alimentant son schéma : plus la personne aime, plus elle a peur, plus elle agit mal, plus les gens partent, plus cela renforce son schéma dysfonctionnel. Nous vous parlons de vos solutions plus bas.

Si vous êtes la personne concernée par ces comportements, qu’ils vous épuisent, que vous êtes fatigués de vivre sans arrêt les mêmes histoires et que vous aimeriez enfin vous sentir serein/e en amour et en couple, eh bien, il va falloir prendre le taureau par les cornes.

Quelles sont les solutions pour apaiser la peur de l’abandon ?

La prise de conscience.

La première chose absolument indispensable.

Si vous lisez cet article, j’imagine que c’est probablement ce que vous êtes en train de faire, ou ce qui vous attend prochainement.

Conscientiser les schémas relationnels que vous vivez et noter les choses qui se répètent, qui sont semblables d’une relation à l’autre. Les choses qui parfois peuvent sembler légèrement différentes ou opposées mais qui finalement correspondent à la même origine : la peur.

Prendre note de cela, c’est simplement prendre sa propre responsabilité dans la relation.

Ça ne veut pas dire qu’on est le seul coupable, mais simplement qu’on a notre part de responsabilité et donc qu’on a le pouvoir de modifier les choses.

C’est ne pas être cette personne qui a des problèmes avec tout le monde mais qui dit que c’est toujours la faute des autres.

Cela demande probablement plus de force d’admettre qu’il y a des choses à modifier dans nos comportements, puisqu’il va s’agir de les affronter, mais cela présage un plus bel avenir.

Se traiter avec bienveillance.

La réalité c’est que nous avons tous besoin des autres et de leur amour pour vivre. Un enfant qui ne reçoit pas d’attention d’un autre humain est condamné à mourir.

Vous êtes NORMAL.

Et tout le monde porte en soi des choses à régler… sinon ce serait trop simple.

Donc on y va tranquillement. À son rythme. Et surtout quand on peut.

La solution traditionnelle mais longue.

Une des solutions traditionnelles est la thérapie. Pour tâcher d’aller comprendre dans le passé ce qui a bien pu se passer. Dénouer les mécanismes. Faire remonter à la surface. C’est un travail souvent libérateur que d’ouvrir la parole auprès d’un professionnel, qui ne nous jugera pas.

En revanche, il faut s’attendre, généralement à un travail de longue haleine. Il y a probablement beaucoup de choses à soulever et à analyser. On creuse toujours plus en profondeur.

Une lueur d’espoir ?

Une autre solution que nous recommandons fortement, c’est l’hypnose. Considérée comme une thérapie brève, elle ne s’attache pas tant que ça à comprendre l’origine mais plutôt à modifier les comportements dans le présent et pour le futur. Il est rare d’avoir besoin de plus de 5 ou 6 séances, selon la problématique.

L’hypnose est une pratique qui a aujourd’hui largement fait ses preuves sur différents sujets (l’arrêt de la cigarette, la confiance en soi, la perte de poids… etc.) et qui va s’adresser directement à notre part inconsciente pour aller justement modifier les schémas dysfonctionnels pour les remplacer par de nouveaux. Ça paraît simple. Ça l’est ! Raison pour laquelle l’hypnose va probablement révolutionner les neurosciences dans les années à venir.

L’inconvénient de la pratique de l’hypnose peut être d’avoir à attendre son rendez-vous et à se lancer dans une démarche thérapeutique. Sachez qu’il est également possible de se procurer des formats audio, pour commencer tranquillement depuis chez soi et voir comment on trouve cette approche.

Si vous souhaitez en savoir plus sur ce type de format et notamment en rapport avec la blessure d’abandon évoquée plus haut, vous pouvez vous rendre sur cette page.

N’oubliez pas qu’il n’y a pas de fatalité et qu’avec volonté et bienveillance, on fait des miracles.

Vous êtes le/la proche de quelqu’un qui souffre de dépendance affective/peur de l’abandon ?

Comme évoqué plus haut, il y a peu de chances que ce soit vous qui veniez à bout de ses problèmes.

Il est plutôt fort probable que vous y perdiez de l’énergie et que vous vous fassiez du mal.

Nous vous invitons, en bienveillance, à regarder la situation actuelle avec lucidité et à vous demander pourquoi vous consultez cet article.

Est-ce pour que cette personne aille mieux ? Est-ce parce que vous êtes mal à l’aise dans cette relation ?

Nous vous conseillons de chercher en vous ce qu’il y a à changer pour vous sentir bien dans cette relation.

Pas pour que cette relation se passe mieux, mais pour que vous vous sentiez épanoui(e).

Si la réponse implique un changement de la part de cette personne, sachez que c’est hors de votre portée.

Il y a autre chose qu’il serait bon que vous sachiez.

Généralement, ce type de personne se retrouve avec leur parfait contraire en termes relationnels.

Ils/elles peuvent être relativement autocentrés et attachés à leur blessure, leur douleur, leur perception.

Ils/elles vont donc souvent se mettre en relation avec des gens qui les regardent et qui les écoutent, des gens souvent très empathiques, très tournés vers l’autre, très généreux et compréhensifs.

Ces personnes n’aiment pas rejeter parce qu’elles culpabilisent vite et ressentent beaucoup de peine et de compassion.

Elles laissent alors dépasser leurs propres limites et se dépriorisent.

Ce comportement, à l’opposé de l’autre, reflète une peur du rejet et donc une tendance à se laisser enfermer, alors que c’est probablement tout ce que vous détestez.

Si ces mots vous parlent, nous vous invitons à consulter notre article sur le sujet.

Nous espérons que cet article aura pu vous être utile, quel que soit votre rôle dans cette situation.

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Et surtout, n’oubliez jamais, quoi qu’il arrive, de prendre bien soin de vous.

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