Les blessures émotionnelles sont au nombre de 5 : abandon, rejet, injustice, trahison, humiliation.
Elles prennent racine dans l’enfance et vont créer des schémas relationnels dysfonctionnels dans lesquels nous allons nous enfermer si nous ne prenons pas le temps de les conscientiser et de les apaiser.
Voici le détail de leur origine, leurs impacts, les spécificités de chacune et surtout des solutions pour s’en libérer.
D’où viennent ces blessures ?
Comme indiqué en introduction, les blessures émotionnelles naissent dans l’enfance. Lise Bourbeau explique dans son ouvrage “Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même” que celles-ci apparaissent entre 0 et 7 ans. Difficile donc de s’en souvenir.
En réalité, il n’est pas nécessaire que cela soit lié à une crise importante. Il est possible que l’événement qui a provoqué cette blessure soit minime. Mais comme l’enfant à cet âge-là est au pic d’efficacité en termes de création de schémas neuronaux, il va intégrer cette émotion comme une règle en soi et va construire à partir de là des schémas relationnels qui se répéteront toute sa vie.
Par exemple, l’absence d’un parent répétée, ou à un spectacle de fin d’année, peut créer une blessure de trahison ou d’abandon chez l’enfant. Il grandira donc en se méfiant des personnes qui entrent dans sa vie et aura du mal à accorder sa confiance par peur d’être trahi de nouveau.
Blessures émotionnelles, quels sont les impacts ?
Comme évoqué ci-dessus, la réponse à cet événement va être la création d’une sorte de “règle” de la part de l’enfant sur laquelle il va se baser en grandissant et qui va créer ce qu’on appelle un schéma relationnel. Pourquoi ? Parce que l’enfant qui a intégré cette règle va tenter de s’en protéger pour éviter de revivre cette blessure. Et va donc adapter son comportement. On va appeler ça : porter un masque.
Les masques sont différents en fonction de la blessure qui a été vécue et le schéma qui en découle également.
Voici alors le détail des “symptômes” de chaque blessure :
La blessure d’abandon :
La personne souffrant de cette blessure a une peur constante que la personne qui l’accompagne s’en aille.
Elle peut développer une sorte de dépendance affective qui fait qu’elle se donne beaucoup trop dans la relation (retrouvez notre article sur la dépendance affective ici), jusqu’à s’oublier complètement.
Elle va avoir tendance à chercher une sorte de fusion avec l’autre.
Sa peur de se retrouver seule peut la pousser à avoir besoin de beaucoup d’attention, à vouloir contrôler l’autre, être son univers tout entier et faire preuve de jalousie excessive.
La blessure de rejet :
Elle peut souvent être confondue avec la blessure d’abandon.
Pourtant, il ne s’agit pas exactement de la même chose. L’abandon n’est pas justifié, n’a aucune “raison” contre la personne qui est abandonnée alors que le rejet est vraiment lié à un ou plusieurs éléments de la personnalité de l’enfant.
Quoi qu’il en soit, la personne victime du rejet va avoir tendance à porter le masque du fuyant. On retrouve souvent des personnes qui vont avoir peur de l’engagement. Qui vont avoir tendance à se réfugier dans une passion, ou dans le travail.
La personne a peur de se faire rejeter, donc va avoir du mal à laisser les autres entrer dans sa vie et montrer sa vulnérabilité.
La blessure de trahison :
La personne sous l’influence de la blessure de la trahison va être une personne qui a une forte tendance au contrôle.
Il ne doit pas y avoir de place pour un changement de plan ou de programme. Pas de lâcher-prise non plus.
Elle doit prouver qu’elle est fiable et à la hauteur. Très haut niveau d’exigence donc pour elle mais aussi pour les autres.
Elle a du mal à donner sa confiance et a souvent besoin de contrôler aussi son environnement ou son entourage.
Elle ne supporte pas le mensonge, et revendique souvent une très bonne intuition. Simplement parce qu’elle part du principe qu’il y a beaucoup de chance que la personne lui mente.
La blessure d’injustice :
La personne vivant cette blessure a une tendance à donner beaucoup. À se sacrifier. Ce qui fait sens avec l’injustice.
Elle respecte rarement ses propres limites. Ne sait pas dire non ou se prioriser face aux besoins des autres.
Elle est donc souvent déçue et trouve toujours que l’amour ou l’attention qu’on lui rend est inégal face à tout ce qu’elle donne.
Elle revit souvent le sentiment d’injustice et ne comprend pas pourquoi elle a a vivre tout ça : “avec tout ce qu’elle donne”.
La blessure d’humiliation :
Cette blessure amène la personne à se penser indigne d’être aimée.
Elle a pris l’habitude d’anticiper les moments où elle va être ridicule ou elle n’est pas à la hauteur.
Il est possible qu’elle fasse preuve d’auto-dérision pour anticiper les commentaires qu’elle a projetés chez les autres.
Elle est persuadée d’être nulle. De ne pas être à la hauteur et que les autres s’en rendront compte et qu’elle sera de nouveau humiliée.
Est-il possible d’avoir plusieurs blessures émotionnelles ?
Très souvent nous portons tous plusieurs blessures. Certaines sont plus présentes que d’autres. Certaines s’activent uniquement dans certains contextes : amical, amoureux, professionnels.
Tout dépend du contexte dans lequel la blessure a été vécue étant enfant et dans quel cadre elle a été révalidée par la suite. Généralement on peut aussi voir que certaines blessures s’opposent et se retrouvent dans la vie. Par exemple, une personne victime de la peur de l’abandon développant une forme de dépendance affective va être attirée par la personne qui est plutôt victime du rejet et qui va développer une angoisse liée à l’engagement. Les deux se faisant souffrir mutuellement, ils vont chacun se renvoyer la balle de la faute sur cette relation potentiellement chaotique, puisqu’aucun des deux n’y trouve son compte. Puisqu’une partie inconsciente d’eux crée ceux qu’ils ont au fond de leur pensée : je ne suis bon qu’à me faire abandonner ou rejeter.
Tant que ces blessures ne sont pas conscientisées et apaisées, ces schémas relationnels peuvent donc se rejouer dans un ou plusieurs domaines : amoureux, amical, familial ou professionnel.
Comment s’en sortir ?
Comme évoqué plus haut, le premier pas qui sera vraiment révélateur va être de prendre conscience de nos schémas. Repérer quels en sont les patterns et comment nous réagissons dans différentes situations.
Se traiter avec bienveillance, compassion et faire de son mieux est aussi d’une grande importance. Gardez en tête que nous sommes tous sous l’influence de certaines blessures et qu’il n’existe personne qui soit exempt de ce genre de chose.
Se faire accompagner par un professionnel comme un coach ou un psychologue peut également vous aider à comprendre les mécanismes et vous en détacher.
Enfin, l’hypnose est un moyen qui permet d’apaiser ce type de blessure assez rapidement et de mettre en place de nouvelles habitudes plus saines. C’est dans cet optique qu’Amélie Guyot, notre hypnothérapeute certifiée a créé nos 5 audios pour venir à bout de ces blessures.
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